Que la montagne est belle !

Que la montagne est belle !

08/09/2018 2 Par Olivier

Je me lève ce matin dans un épais brouillard, qui a envahi toute la vallée. Mais il se dissipe rapidement pour laisser la place à un beau soleil. Seuls quelques nuages restent posés sur les sommets alentours.

Même si je sens que l’été touche bientôt à sa fin, et qu’avec l’altitude il fait un peu frais, je peux ressortir le short et le t-shirt ! Je repars dans la vallée en suivant la Drau, et en pouvant cette fois bien mieux profiter du paysage.

L’itinéraire est très agréable, alternant entre belle piste cyclable qui serpente dans la forêt et petit chemin le long de la rivière.

J’avance ainsi rapidement, bien aidé par un vent de dos, jusqu’à la ville de Lienz.

En arrivant, je découvre un hélicoptère qui survole les lieux, et une foule nombreuse agglutinée sur les ponts : je tombe en plein milieu de la Dolomiten Mann, une course par équipe qui combine trail, parapente, VTT et kayak.
Et la partie kayak se fait justement dans la Drau jusqu’au centre ville de Lienz.

Je fais alors une pause dans la ville pour aller observer les concurrents qui déploient leur énergie pour passer les obstacles.

Lorsque je repars, toujours le long de la rivière, je croise énormément de personnes à vélo qui accompagnent les kayakistes en roulant sur la piste cyclable qui suit la rivière. Et j’ai du coup moi aussi l’impression de ramer à contre-courant.

Au fur et à mesure que j’avance, le flot des cyclistes se raréfie, et je retrouve enfin un peu de calme. Je peux alors admirer la rivière redevenue sauvage.

En remontant le courant, je monte aussi tranquillement en altitude, et sans avoir l’impression d’avoir vraiment forcé, je me retrouve sur un joli plateau, où je peux cette fois profiter du paysage bien mis en valeur par le soleil.

La journée étant déjà bien avancée, je me mets à la recherche d’un lieu de camp. Mais entre la route, la voie ferrée, les champs cultivés et les villages, ce n’est pas facile de trouver un lieu encore un peu sauvage.

Je repère alors un camping sur la carte, situé juste derrière la frontière italienne. (D’ailleurs, peut-on vraiment parler de frontière lorsque tous les panneaux des deux côtés de la démarcation sont libellés à la fois en allemand et en italien ?)
Je bascule alors dans le dernier grand pays de mon parcours, mais qui va m’occuper pendant encore un bon moment !

En arrivant au lieu où je pensais trouver un camping, il s’avère que ce n’est qu’un parking pour camping-cars, entièrement goudronné. Je me résous alors à continuer jusqu’au prochain camping situé 15 kilomètres plus loin.

Ce petit extra me permet d’admirer le coucher de soleil sur les pointes des Dolomites, qui se dressent fièrement au-dessus de moi.

C’est aussi à cet endroit-là que je passe au niveau du point culminant de mon périple, à 1226 mètres d’altitude. Et même si je n’ai pas l’impression d’avoir forcé, mes cuisses me font bien sentir la distance et le dénivelé du jour.

Je termine la journée avec le soleil, qui disparaît au loin derrière les crêtes.

En arrivant au camping, le réceptionniste m’annonce que tout est complet, et qu’il faut que je remonte à un autre camping situé 5 kilomètres plus loin. Mais quand je lui réponds que je suis à vélo, il me trouve de la place pour installer ma tente, et je peux enfin m’arrêter là.
La nuit tombe rapidement, et après avoir mangé à la lueur de ma lampe frontale, je peux apercevoir un bout de feu d’artifice tiré dans le village voisin.
Mais je ne m’attarde pas, et je vais vite me glisser dans mon duvet, d’autant que la nuit est bien fraîche !

Total distance: 93.24 km
Max elevation: 1216 m
Min elevation: 585 m
Total climbing: 1033 m
Total descent: -451 m