This is Malta !

This is Malta !

12/10/2018 4 Par Olivier

Après avoir rejoint mes parents dans le centre de Syracuse hier soir, nous sommes remontés vers le nord pour trouver un endroit pour installer le camping-car. Ce matin, je repars à nouveau vers le sud, et je parcours donc une deuxième fois les boulevards de la ville, avec néanmoins une circulation automobile plus réduite que la veille à l’heure de pointe.
Mes parents ayant décidé de rester en Sicile pour visiter pendant que je serai à Malte, je reprends quelques affaires supplémentaires sur mon vélo pour être autonome pour les prochains jours.

Je me retrouve sur une grande route pour quitter Syracuse, mais je bifurque assez rapidement sur une petite route qui me mène jusqu’au bord de la baie. Je peux donc admirer la ville et ses alentours, et la mer toujours aussi claire.

J’avance ensuite au milieu des champs sous un beau soleil, ce qui est bien agréable ! Je découvre aussi quelques collines au loin, mais je reste sur un terrain bien plat.

Je m’arrête pour pique-niquer sur une petite place le long de la mer. Et pendant le repas, je vois les nuages présents sur les collines devenir de plus en plus noirs, puis les premiers éclairs faire leur apparition.
Je termine donc rapidement de manger, et je reprends aussitôt la route. Je sens quelques gouttes qui commencent à tomber, mais je réussis à m’éloigner assez de l’orage pour l’éviter, au moins temporairement.

En effet, peu de temps après, c’est le ciel de toute la région qui s’obscurcit uniformément. Et la pluie me rattrape finalement. Comme je ne trouve nulle part pour m’abriter, je continue à pédaler après m’être équipé de mes vêtements de protection. Je subis alors un enchaînement de petites et de grosses averses, sans vraiment d’interruption.

C’est quand même sous une petite accalmie que je découvre la ville de Pachino et ses longues rues rectilignes.

Mais la pluie a décidé de s’installer pour tout l’après-midi, et j’essaie d’avancer comme je peux sur la route qui se transforme parfois en rivière, voire en torrent, ou tout simplement en gigantesque flaque. L’atmosphère est assez étrange sur la longue route touristique de bord de mer qui est complètement vide.

Je ne peux pas tellement profiter du paysage, et je ne prends pas vraiment le temps de faire de pause, donc j’avance relativement vite jusqu’à Pozzallo, ma destination finale en Sicile. Je traverse la ville pour atteindre le port, à la recherche d’un billet de bateau pour traverser jusqu’à Malte. Mais sur place, je ne trouve qu’un petit préfabriqué avec le nom de la compagnie, mais qui est fermé.

Je trouve alors un douanier qui m’indique que la boutique de la compagnie est en fait dans la ville, et je dois donc faire demi-tour pour m’y rendre.
Une fois sur place, je peux acheter mon billet aller-retour, et surtout rester dans le bâtiment à l’abri jusqu’à la fermeture des bureaux. Lorsque je quitte les lieux, la pluie s’est arrêtée, et je peux rejoindre le bateau, un grand catamaran, en roulant au sec.

La traversée se fait rapidement, et je débarque donc sur l’île de Malte dans la soirée. C’est une sensation étrange que je ressens alors : un mélange de la joie d’être allé jusqu’au bout de mon périple, et un peu de tristesse de réaliser que j’ai quasiment fini ce projet qui m’occupe à plein temps depuis plusieurs mois.

Mais je n’ai pas le temps de trop tergiverser, je dois rejoindre l’auberge de jeunesse pour aller dormir un peu. Je redécouvre ce pays que j’avais visité avec les scouts il y a dix-sept ans. Et en particulier je dois m’habituer rapidement à rouler à gauche !

Pour terminer vraiment mon aventure en pédalant aussi un peu à Malte, j’ai prévu de passer la journée sur l’île demain, mais je ne m’attarderai pas plus longtemps, les prévisions météo étant vraiment mauvaises pour les jours suivants. Je prendrai le bateau dans le sens inverse pour retrouver mes parents en Sicile dimanche matin.

Total distance: 194.44 km
Max elevation: 73 m
Min elevation: 1 m
Total climbing: 632 m
Total descent: -651 m