Dans la vallée…
Le ciel était tellement beau hier soir, que je me suis motivé pour ressortir de la tente et faire quelques photos des étoiles.
Le reste de la nuit est accompagné de quelques passages de trains, mais c’est bien moins pire que ce à quoi je m’attendais.
Au réveil, le ciel est à nouveau tout gris, mais il ne pleut pas.
Je démarre la journée en suivant encore pendant quelques kilomètres la vallée de la Salzach, puis je bifurque pour remonter le long de la Gasteiner Ache.
Je roule sur une piste cyclable séparée, mais qui longe la route sur laquelle circulent de nombreux camions et voitures. Et dans un tunnel particulièrement long, je subis fortement la présence des véhicules motorisés !
Si vous ajoutez à cela le bruit et l’odeur, eh bien le cycliste sur son deux-roues devient fou. Et il faut le comprendre, si vous y étiez, vous auriez la même réaction. Et ce n’est pas être anti-motoriste que de dire cela. Nous n’avons plus les moyens d’honorer la fuite en avant automobile, et il faut enfin ouvrir le grand débat qui s’impose dans notre pays, qui est un vrai débat moral, pour savoir s’il est naturel que les automobilistes puissent bénéficier, au même titre que les cyclistes, d’un droit de circuler librement alors qu’ils polluent impunément et sans fournir le moindre effort !
Du coup, je suis d’autant plus heureux de constater que pour le tunnel suivant, celui dédié aux vélos est complètement séparé de celui des voitures, et c’est tellement plus agréable, autant pour mes oreilles que pour mes narines !
Je me retrouve ensuite sur un grand plateau, mais les quelques montagnes que je peux apercevoir autour sont bien cachées dans les nuages.
Et à la fin de cette portion, je suis rattrapé par la pluie. Elle se calme néanmoins lorsque j’arrive à Bad Gastein. Cette petite ville thermale marque la fin du plateau, et le début de la partie raide de l’ascension du jour !
La partie haute de la ville est articulée autour de la cascade qui la traverse, et de grands hôtels se dressent tout autour.
L’ascension se termine à Böckstein, le village suivant, et plus précisément à la gare. Après avoir emprunté différents ferrys et bacs pour traverser des rivières ou des mers au cours de mon périple, c’est pour une fois un train qui va me permettre de traverser un nouvel obstacle naturel, une chaîne de montagnes !
Les sommets qui se dressent devant moi, ou plutôt derrière les nuages, dépassent pour certains les 3000m de haut. Grâce au train, qui effectue la navette d’un côté à l’autre de la montagne en une dizaine de minutes, je peux facilement rejoindre la vallée suivante.
Cette fois, c’est une belle descente qui s’offre à moi, mais je n’en profite pas vraiment avec la pluie qui vient me piquer le visage. Par la suite, la pluie se calme légèrement, et je peux avancer sur des petites routes dans les villages ou des chemins dans la forêt.
J’ai l’impression de passer dans des endroits qui seraient vraiment beaux en plein soleil, mais qui sont nettement moins valorisés par la grisaille et la pluie.
En fin d’après-midi, alors que je suis passé dans une nouvelle vallée pour remonter le long de la Drau, le soleil réapparaît enfin sous les nuages, et parvient même à se faufiler à travers les arbres de la forêt.
Je décide quand même d’aller passer la nuit au camping pour profiter d’une bonne douche chaude, et d’un abri pour pouvoir manger au sec.
Le coucher de soleil offre de belles couleurs aux nuages, et juste avant d’aller me coucher, j’aperçois même quelques étoiles dans le ciel.
Max elevation: 1192 m
Min elevation: 553 m
Total climbing: 1269 m
Total descent: -1356 m
Dommage effectivement que tu ne puisses voir les sommets. Du coup il va falloir revenir….
La citation est de qui ?
C’est de moi le détournement du discours de Chirac. Ça m’est venu pendant que j’étais coincé dans ce long tunnel à subir le vacarme des moteurs et les rejets de pots d’échappement.
C’est un discours que j’aimerais bien entendre de la part de nos dirigeants, anciens et actuels (et ça fait effectivement écho à la marche pour le climat d’aujourd’hui).
Magnifique ton ciel étoilé !
Oui, c’est vraiment dommage que tu ne puisses pas (et nous non plus, du coup) admirer les montagnes… Mais ce n’est pas encore fini…
De qui ou d’où vient ta citation ? C’est quelque chose que j’aurais envie de dire aux automobilistes qui trouvent que je les dérange en vélo : « mais moi, je ne pollue pas l’air que vous respirez ! » Demain à Grenoble et partout, en France et dans le monde, il y aura des marches pour le climat ! Je ne sais pas si ça va engager du débat et du changement…
Profite bien de l’air et de l’ambiance de la montagne ! Et de parler allemand, tu as l’air de bien retrouver maintenant. Il va bientôt falloir que tu te mettes à l’italien.
Quand à envisager de repartir au sud de la Suède, il faudra y réfléchir à deux fois après ce dimanche.
La citation c’est du Chirac détourné (avec brio).
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Le_bruit_et_l%27odeur_(discours_de_Jacques_Chirac)
Tu es donc arrivé à Mallnitz!! Nous pouvons te donner de belles photos de ce lieu ensoleillé. Nous y avons séjourné une semaine en février 2017. Ma soeur est allé faire des courses à Badgastein en prenant ce train pendant que l’on skiait. Il y a encore de belles montagnes à venir…Bonne route
même débat pour les motards qui viennent profiter du plaisir du pilotage dans les virages de montagnes. Quand le plaisir des uns empiètent sur la vie des autres, on se retrouve face à un vrai problème de société.