Ich bin ein Berliner

Ich bin ein Berliner

15/08/2018 5 Par Olivier

Le lac au bord duquel j’ai dormi hier soir est situé de l’autre côté du canal, et pour retrouver l’itinéraire il me faudrait revenir un peu sur mes pas. Je décide donc de suivre un petit chemin qui doit me mener jusqu’à un petit pont pour traverser et retrouver une route plus carrossable.
Mais arrivé au pont, je constate qu’il est en hauteur, et que le seul moyen d’y monter est par des escaliers. Je porte donc mon vélo (outch !), mais arrivé à mi-hauteur, je me rends compte que c’est un ancien pont de chemin de fer, et surtout qu’il est barré sur tout la largeur, et que je ne pourrai pas passer mon vélo par dessus. Je redescends donc les escaliers, et je continue sur la même rive.

Un peu plus loin, je comprends alors la raison de la présence de ce pont. Je me trouve à côté d’un ancien camp de travail et d’extermination SS, dans lequel étaient fabriquées des briques, pour les grands projets d’aménagement de Berlin.
Il ne reste plus aucun bâtiment, puisque le lieu a été bombardé par les alliés, puis rasé par les soviétiques après la libération. Mais les panneaux d’explication, contenant des illustrations d’anciens détenus, et des témoignages de survivants, sont vraiment saisissants. Et le fait de se retrouver sur les lieux me fait réaliser de manière bien plus concrète ce que j’ai pu lire dans les livres d’histoire.

Après avoir parcouru des milliers de kilomètres en passant très facilement d’un pays à l’autre, je me retrouve confronté à un aspect bien plus sombre de l’histoire européenne, et un peu par surprise, puisque si j’étais passé sur l’autre rive, je n’aurais rien su de ce qui s’était déroulé ici.

Je reprends la route après cette parenthèse historique, et je retrouve l’itinéraire qui suit toujours la Havel, ou un des ses multiples canaux dérivés.

Il y a aussi toujours des portions de longues lignes droites dans la forêt, avec de temps en temps un petit rayon de soleil qui perce entre les nuages.

Au fur et à mesure que je me rapproche de la ville, la circulation cycliste se fait de plus en plus dense, et même si ça n’atteint pas le niveau de Copenhague, j’ai quand même intérêt à bien rester sur la droite pour laisser passer les plus pressés.

En arrivant dans Berlin, je suis à nouveau confronté à un autre aspect important de l’histoire moderne, puisque je longe à plusieurs reprises des pans restés debout du fameux Mur.
Une fois encore, cela me permet de me confronter de manière bien concrète à des connaissances un peu abstraites que je pouvais avoir sur le sujet.

J’apprécie alors d’autant plus de pouvoir me déplacer librement dans tous les quartiers de la capitale allemande.

En suivant l’itinéraire, je finis par arriver finalement devant le Bundestag, le parlement allemand.

Puis, juste à côté, je traverse la Porte de Brandebourg, qui est assiégée de touristes qui se prennent en photo devant (mais en passant à l’arrière, j’arrive à avoir un créneau pour une photo relativement dégagée !)

Je me mets ensuite à la recherche d’une auberge de jeunesse pour passer les prochaines nuits, et pour pouvoir laisser mes affaires pendant que je visiterai la ville.
Les deux premières que j’avais repérées n’ont pas de chambre libre pour la durée de mon séjour, mais j’en trouve finalement une troisième plus proche du centre, donc plus pratique pour me déplacer en ville.

En sortant pour aller manger, je peux admirer le coucher de soleil dans la ville, en particulier sur l’église Sankt Michael dans la rue voisine de l’auberge.

Total distance: 59.82 km
Max elevation: 58 m
Min elevation: 28 m
Total climbing: 352 m
Total descent: -359 m