Passe ton bac d’abord !
Alors que la ville de Prague est très peu adaptée aux cyclistes (quasiment pas de pistes cyclables, beaucoup de rues pavées, et centre historique interdit aux vélos en journée), l’itinéraire EuroVelo 7 est bien indiqué depuis que je suis en République tchèque. Je quitte donc la capitale en suivant les panneaux.
L’itinéraire longe la rivière sur une très belle piste cyclable, et le beau soleil du jour n’est pas encore trop chaud.
Après une dizaine de kilomètres, le tracé GPS que je suivais jusqu’à présent traverse la rivière, alors que les panneaux indiquent de rester sur la même rive. Je décide de continuer en suivant les panneaux, pour rester sur une piste cyclable, alors que l’autre côté emprunte une route assez passante.
Mais en arrivant au village suivant, si je me trouve face à plusieurs panneaux d’itinéraires cyclables, aucun ne mentionne l’EuroVelo 7. Et les villages mentionnés sur ces panneaux ne me semblent pas correspondre à la direction que je dois suivre. Je choisis quand même de partir sur celui qui reste le long de la rivière, pour éviter d’avoir à monter dans les collines.
Mais un peu plus loin, je me retrouve dans un cul de sac. La seule option pour avancer serait d’emprunter le pont de chemin de fer, qui traverse la rivière et me permettrait donc de rejoindre le tracé GPS. Je choisis cependant de ne pas prendre de risque inutile, et je rebrousse donc chemin. Je retrouve alors les panneaux de l’itinéraire que je suivais, mais je dois alors grimper droit dans la colline !
Une fois en haut, voyant que je n’ai pas vraiment progressé, et que d’après le GPS il n’y a pas de moyen simple de rejoindre l’autre rive, je décide de retourner au dernier panneau EuroVelo que j’ai croisé.
En arrivant sur place, je constate qu’il y a un petit bac qui me permet de traverser la rivière. Je ne suis pas sûr que ce soit l’itinéraire officiel, mais au moins je peux suivre à nouveau le tracé GPS.
Je me retrouve donc sur la grande route, bien fréquentée. Heureusement, je m’en éloigne assez rapidement, pour emprunter des petites routes, puis des petits chemins qui passent à travers les collines.
S’il n’y a plus aucune trace de panneau cyclable, j’arrive à progresser en suivant le GPS.
En fin de journée, j’arrive à nouveau au niveau de la rivière. Je n’y avais pas prêté attention sur la carte, mais c’est encore une fois un bac que je dois emprunter pour traverser.
Il n’y a aucun panneau sur place, et pas grand monde aux alentours, mais en cherchant sur Internet, j’arrive à trouver quelques informations : le bateau circule toutes les 3 heures, et je dois alors patienter 2 heures au bord de l’eau avant le prochain passage.
Alors que l’heure attendue approche, une patrouille de policiers-secouristes, qui circulait sur la rivière, accoste. Je vais les voir pour avoir confirmation sur le fonctionnement du bac, mais l’un d’eux, qui parle heureusement anglais, m’apprend que le service n’est plus assuré depuis 3 ans, car le bateau a été endommagé…
La seule option pour traverser consiste à remonter dans la colline pour passer sur un pont situé à 5 kilomètres de là.
Un peu dépité, je reprends donc la route, alors que le jour commence à baisser. Une fois le pont passé, je cherche à trouver un endroit où planter ma tente, si possible à proximité de la rivière, mais les rives sont assez escarpées et difficilement accessibles.
Heureusement, un panneau m’indique un camping à 150 mètres de là.
Je suis tout heureux de pouvoir enfin terminer cette journée quelque peu chaotique !
En cherchant plus d’infos sur l’itinéraire, je trouve une autre trace GPS qui semble officielle, et qui passe 10 kilomètres plus à l’est de ma position actuelle. Je vais donc aller voir demain si cet itinéraire est plus adapté.
Max elevation: 412 m
Min elevation: 188 m
Total climbing: 1009 m
Total descent: -945 m
Un jeu de piste aujourd’hui.
En espérant moins d’intrigues pour toi demain.
Bon courage !
Hell’Ol….Hier soir J.F ce matin moi.!.Merci beaucoup de nous partager ce périple..et bravo! Souvent, dans le petit air frais du matin, sur mon vélo je pense à toi..ca me donne du coeur à l’ouvrage! Et me reviennent en tête ces vers d’Aragon;
« Rien n’est précaire comme vivre, rien comme être n’est passager, c’est un peu fondre pour le givre, et pour le vent être léger,…..j’arrive où je suis étranger. »
Alors prends le temps encore et encore. Fort, on t’embrasse. La meuf du parrain pref
Hell’Ol.. Merci beaucoup de nous partager ce périple, ..et bravo,bravo, bravo! Dans le petit air frais du matin, sur mon, vélo, je pense à toi. Et au mitan de la journée, dans la chaleur, souvent je pense encore à toi..Et me reviennent en mémoire ces vers d’Aragon:
« Rien n’est précaire comme vivre, rien comme être n’est passager, c’est un peu fondre pour le givre, et pour le vent être léger….J’arrive où je suis étranger. »
Alors prends le temps de profiter de l’étrange, de l’étranger, de chaque découverte. Fort je t’embrasse. La meuf du rappain (cf message d’hier soir)