Le bout du continent

Game over !
(en tout cas pour moi, Thomas)

4 jours de vélo partagés avec Olivier, dans des conditions que je n’avais pas imaginées a priori… Certes Olivier m’avait bien dit de ne pas prendre mon vélo de route. Et donc j’avais pris mon VTC à pneus renforcés. Bien m’en a pris. Parce qu’aujourd’hui, après les conditions assez limites racontées dans les épisodes précédents, j’ai eu droit à une montée tellement raide que j’ai dû mettre pied à terre et pousser le vélo, faute de développement suffisamment petit. Puis une autre montée un peu moins pentue, mais très longue, qui a demandé plusieurs pauses pour reprendre mon souffle. Et enfin, l’enfer des pavés du Sud (bon, là je pousse un peu, mais c’est pour dire que ce n’est pas que dans le Nord qu’on en trouve).

En conclusion, je pensais que longer la côte serait plus tranquille, mais il faut dire qu’ici, les montagnes tombent directement dans la mer. Ce qui permet d’ailleurs une variété des paysages et des points de vue qui fait oublier la sueur dépensée pour les obtenir.

Donc merci à toi Olivier de m’avoir offert cette occasion de découverte de ce bout de l’Europe que je ne serais sans doute pas allé chercher tout seul, si ton voyage ne m’en avait pas donné l’occasion.
Demain, je remets mon vélo (qui commence d’ailleurs à émettre quelques bruits inquiétants au niveau du pédalier) sur le porte-vélos, et je poursuis avec Elisabeth dans le camping-car pour la traversée de la Sicile.

Thomas

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Nous enfourchons les vélos pour quitter le stade sous un ciel bien bleu, et après avoir croisé un troupeau de moutons, nous naviguons au milieu des oliviers dans les collines quelque peu vallonnées, jusqu’à retrouver la vue sur la mer.

Avant de redescendre dans la plaine, nous passons encore dans un de ces jolis villages posés sur les collines.

Puis une fois arrivés en bas, nous roulons au milieu des plantations d’arbres fruitiers : oranges, mandarines, kiwis, grenades, et bien évidemment toujours des olives !

Nous passons aussi à côté d’une usine de traitement des déchets. Mais comme bon nombre de bâtiments dans la région, elle est utilisée alors même que la construction n’est pas finie : il y a de nombreuses tiges métalliques qui dépassent encore de la structure en béton !

Nous rejoignons ensuite Élisabeth au bord de la mer, pour prendre le déjeuner. Nous devinons au loin la silhouette du Stromboli qui se détache à l’horizon.

Dès la reprise, nous attaquons la montée pour passer par dessus une montagne qui tombe directement dans la mer. Nous tombons rapidement sur un panneau indiquant une route barrée, mais la seule alternative consistant à monter encore plus haut pour aller récupérer une grande route, nous décidons de tenter de passer quand même. Et c’est un bon choix, car nous ne trouvons au final aucun blocage sur la route.

L’ascension se poursuit avec les pentes évoquées par Thomas ci-dessus, pour arriver jusqu’au sommet du Monte Sant’Elia, duquel nous avons une vue dégagée sur tout le parcours effectué depuis le matin.

Il est alors enfin temps d’entamer la descente qui nous permet de découvrir le détroit de Messine et la Sicile qui apparaît au loin.

Une fois de retour au niveau de la mer, nous longeons la côte, et nous découvrons encore de jolis recoins dans les petites rues du village de Scilla.

Et nous profitons aussi des derniers rayons du soleil avant la fin de journée pour admirer encore une fois la côte.

Nous terminons l’étape à Villa San Giovanni, qui marque la fin de mon parcours sur le continent européen. Nous prendrons le ferry demain matin pour rejoindre la Sicile. Je commence à sentir la fin du trajet qui s’approche, même si j’ai encore du mal à réaliser tout ce que j’ai déjà parcouru.

Mais nous profitons ce soir de la belle lumière du soleil couchant sur le détroit de Messine, avant de terminer la journée par une bonne glace.

Pour être tout à fait complet, il ne me reste plus qu’à vous transmettre le lien vers l’interview de L’avertY pour les trois mois de voyage.

Olivier