Welcome to Scotland

Welcome to Scotland

10/05/2024 4 Par Olivier

La nuit sur le bateau n’a pas été des plus reposantes, mais j’ai pu profiter d’être éveillé pour pouvoir changer mon billet Londres-Glasgow. En effet, il faut savoir que l’accès aux vélos est interdit dans les trains qui arrivent à Londres entre 7h et 10h. Comme ma correspondance était à 10h30, ça impliquait soit de sortir très vite du bateau et d’enchaîner deux correspondances très rapides pour arriver avant 7h, soit arriver après 10h, mais avec peu de chance de réussir à faire le changement de gare en moins d’une demi-heure.

En ayant changé de billet, je peux débarquer plus tranquillement du bateau, souhaiter une bonne route aux cyclistes qui font Paris-Londres, et mettre mes premiers coups de pédale vers Brighton, accompagné par le soleil qui se lève dans mon dos. Je n’ai pas de mal à me réchauffer en grimpant sur les hauteurs de Newhaven à la sortie du port. Puis je longe la côte en surplombant les falaises, avec sur la gauche la mer, et sur la droite une route assez passante malgré l’heure matinale.

Je réalise alors assez vite qu’il faut que j’apprenne à compter en yards et en miles, mais aussi qu’il faut que je fasse attention à bien rouler à gauche, malgré la désagréable sensation d’être toujours à contresens.

J’arrive à Brighton, où je m’installe sur la promenade face à la mer pour prendre mon petit déjeuner, immédiatement rejoint par un goéland qui compte bien profiter du festin.

Alors que je remballe mes victuailles après avoir repris des forces, je suis surpris de voir mon compagnon éphémère s’envoler précipitamment. En me retournant, je pensais voir un chien, comme ceux qui s’ébattent sur la plage. Mais je me retrouve en fait nez à nez avec un gros renard ! Et le temps que je réalise, il s’est déjà faufilé au loin parmi les tables des terrasses pas encore ouvertes.

Je reprends ma monture pour rejoindre la gare, en découvrant au passage le Pavillon Royal, entouré d’un joli jardin.

Une fois installé dans le train qui me porte jusqu’à Londres, je peux enfin commencer à rattraper mon retard de sommeil !

Un rapide transfert entre deux gares de la capitale, et me voilà bien installé dans le dernier train de mon trajet aller, sur une place réservée pour les cyclistes à proximité de l’endroit où sont rangés les vélos.

Je pensais alors naïvement que j’allais réussir un « perfect » sur l’ensemble du trajet. Mais à un quart d’heure de l’arrivée à Glasgow, nous apprenons  qu’un passage à niveau récalcitrant nous oblige à patienter en pleine voie, pour arriver au final avec un demi-heure de retard. Ramené au trajet sur deux jours, c’est finalement pas si mal, et plutôt appréciable que ce ne soit que sur le dernier tronçon, pour éviter le stress des correspondances trop courtes.

Quelques derniers coups de pédale sous un beau soleil, et je termine la journée à l’auberge de jeunesse, dont l’ambiance dénote quelque peu avec les maisons et les voitures cossues des alentours, qui partagent pourtant la même petite colline au-dessus de la ville.

Vue sur l’Université depuis la chambre