Sable fin et eau chaude

Je reprends la route ce matin en longeant la plage. L’ambiance est assez particulière : alors que les lieux doivent être noirs de monde en plein cœur de l’été, aujourd’hui ils semblent désertés, presque abandonnés.
Et que ce soit en roulant sur la piste cyclable ou sur la route, ce n’en est que plus agréable, puisque je croise quelques cyclistes et quelques rares voitures qui circulent tranquillement pour aller à la plage.

L’itinéraire reste au plus près du littoral, sur une étroite bande de terre, avec d’un côté la mer, et de l’autre des étangs.

Et alors que la route s’en éloigne, je continue à suivre la côte sur un petit chemin, qui est en grande partie recouvert de sable. Sur ces portions, je ne peux pas avancer en pédalant, et je dois donc pousser le vélo, ce qui n’est pas une mince affaire !

Mais le paysage est magnifique, et j’apprécie particulièrement cette zone encore relativement sauvage.

En début d’après-midi, la vue sur la mer est bien cachée par les nombreuses propriétés installées au plus près de la plage, mais je profite d’autant plus des quelques ouvertures disponibles.

Je contourne ensuite une petite montagne, pour rejoindre à nouveau la plage de l’autre côté. Et même si la température de l’air est bien plus supportable que les jours précédant mon arrivée à Rome, je décide de faire une pause pour aller tester la température de l’eau. Et celle-ci est vraiment bonne, elle me semble presque plus chaude que le petit vent qui accompagne ma sortie de l’eau !

En repartant, alors que je dois traverser un petit canal qui mène à la mer, je me retrouve face à une route barrée pour travaux, le pont enjambant ce canal ayant disparu. Et les panneaux des riverains exaspérés indiquent que cela fait plus de 270 jours que le pont n’est plus utilisable !
Je dois donc me résoudre à suivre un assez long détour pour retrouver une grande route et un autre pont qui me permette de passer.
L’itinéraire continue ensuite sur la grande route, qui est heureusement assez large pour que les autres véhicules puissent me dépasser facilement.

En fin de journée, j’espère trouver un endroit pour bivouaquer au bord d’un petit lac, mais toute la rive est aménagée, et le chemin d’accès que j’avais repéré sur la carte est privé. Je peux néanmoins admirer le coucher de soleil sur le lac, à défaut de le voir sur la mer.

Je me résous alors à trouver un camping. Mais alors que j’ai pu voir un nombre impressionnant de panneaux les annonçant au bord de la route, ce n’est qu’au bout du sixième que j’en trouve enfin un ouvert et qui accepte les tentes !