Les choses sérieuses commencent
Le départ de Salzbourg se fait sous un grand ciel bleu. Je retourne au bord de la Salzach, pour retrouver l’itinéraire, qui est maintenant bien indiqué par le logo EuroVelo 7. Le tracé est calqué sur celui de l’Alpe Adria Radweg. Et à partir du moment où il y a « Alpe » dans le nom d’un itinéraire cyclable, ça promet de grandes choses !
Mais je commence tranquillement en suivant la rivière. Je roule sous les arbres, abrité du soleil, il fait juste la bonne température. Et déjà les premiers sommets se dressent de part et d’autre de la vallée.
Par moments, la route s’écarte un peu de la rivière, et ça devient tout de suite plus vallonné, mais ça ne dure jamais bien longtemps.
En avançant dans la plaine, je me rapproche petit à petit de la muraille qui grandit droit devant moi.
En passant dans les petits villages qui se succèdent, au milieu de toutes ces montagnes, j’ai parfois l’impression d’être tout près de chez moi. Les Alpes autrichiennes et les Alpes françaises ne me semblent pas si différentes pour le moment.
Après le déjeuner, la route s’enfonce dans une gorge, et il faut partager l’espace avec les voitures et les camions, mais aussi suivre le dénivelé de la rivière qui ressemble plutôt à un gros torrent maintenant.
Heureusement, le vent remonte la vallée lui aussi, et m’aide bien à avancer sur cette portion, mais je profite quand même de la vue sur le château de Hohenwerfen qui apparaît entre les montagnes.
En milieu d’après-midi, les nuages qui étaient accrochés sur les sommets commencent à s’étendre, et quelques gouttes sont même de la partie. Mais après une petite pause sous un pont pour laisser passer l’averse, je peux repartir au sec.
Je progresse en me méfiant des gros nuages sombres qui m’entourent, d’autant plus que les rares zones de ciel bleu encore visibles s’estompent rapidement, mais il semble que la pluie passe derrière moi et m’épargne pour l’instant.
La rivière est à nouveau plus calme, et par la même occasion le dénivelé du parcours l’est aussi.
En fin de journée, je dois cependant grimper sur les coteaux, et cette fois la pente n’est pas très douce !
Mais une fois en haut, je profite du soleil qui perce à travers les nuages, et m’offre une belle vue sur la vallée.
Par contre, les pentes étant bien raides, j’ai du mal à trouver un espace plat pour pouvoir installer ma tente.
Le seul endroit que je trouve est un petit espace à côté de la voie ferrée, qui semble relativement peu fréquentée, et je peux me coucher sous un beau ciel étoilé.
Au final, en roulant le long de la rivière, je me rends compte que j’avance tranquillement entre les montagnes sans trop forcer, et les deux mois d’entraînement que je viens d’avoir m’aident bien à surmonter les quelques passages un peu plus raides.
Et sinon, c’est aujourd’hui qu’est sortie la nouvelle interview par L’avertY !
Max elevation: 742 m
Min elevation: 420 m
Total climbing: 934 m
Total descent: -700 m