A froggie in the fog
En me réveillant, je crois être victime d’une crevaison. Fausse alerte, il s’agit simplement de la valve de mon matelas que j’avais mal fermée hier soir, sûrement à cause de la fatigue.
Je peux donc remballer mes affaires. Surtout que pour une fois, la tente n’est pas humide, et je n’ai donc pas besoin d’attendre qu’elle sèche.
Un timide rayon de soleil m’accompagne pour le départ. Mais bien poussé par le vent, qui pour une fois va dans mon sens, le brouillard envahit rapidement le paysage qui m’entoure.
Dans la foulée, les premières gouttes font leur apparition. Même si ça reste léger, je m’équipe alors avec mes vêtements de pluie, pour garder mes vêtements au sec. Mais je relativise peu après, lorsque je suis rattrapé dans une montée par un papi de 87 ans qui fait son tour à vélo en short et t-shirt !
On discute un peu en roulant côte à côte, puis nos chemins se séparent lorsque je bifurque pour suivre l’itinéraire le long de la côte. Je roule alors le long de la mer, mais sans vraiment la voir.
L’itinéraire rentre ensuite un peu plus dans l’intérieur des terres, et le brouillard se dissipe alors peu à peu.
La météo a émis une alerte pour de fortes pluies cet après-midi, d’un niveau similaire à ce que j’avais subi au bord du Loch Lomond. J’essaie donc de rouler au maximum ce matin, pour avoir à rouler le moins longtemps possible sous la pluie cet après-midi.
Je m’arrête quand même pour prendre mon pique-nique dans une ancienne gare. Puis je me mets en route rails sur l’ancienne voie ferrée reconvertie en voie verte.
Le vent me pousse encore bien, donc j’avance rapidement. Mais la pluie fait malgré tout son apparition un peu plus loin. C’est heureusement sans commune mesure avec les orages que j’avais endurés la première journée cyclable du voyage. Les habits de pluie font leur office, et j’arrive en milieu d’après-midi à ma destination.
En raison de l’alerte météo, de la fatigue de la journée d’hier, et de l’absence de camping dans la région, j’ai décidé de m’arrêter ce soir dans un hôtel. Je n’avais pas fait attention que l’hôtel n’ouvrait que plus tard dans l’après-midi. Mais une fois accueilli par le gérant et ses deux enfants, je peux faire une bonne sieste dans un bon lit, avant d’aller manger un bon repas au restaurant.
« je m’équipe alors avec mes vêtements de pluie, pour garder mes vêtements au sec. Mais je relativise peu après, lorsque je suis rattrapé dans une montée par un papi de 87 ans qui fait son tour à vélo en short et t-shirt »
D’expérience aussi (pardon ;)), s’il ne fait pas froid et que l’averse ne dure pas toute la journée, c’est plus simple de rouler sous la pluie en tee-shirt et short, comme ça pas de manip et ça sèche tout seul ensuite 🙂