Deux salles, deux ambiances
Un petit peu de pluie cette nuit, pour ne pas être trop dépaysé, mais le soleil est de retour ce matin pour tout sécher rapidement.
Une fois sur mon vélo, il s’amuse à jouer à cache-cache. Le vent, quant à lui, se renforce progressivement, mais pas dans la bonne direction.
La matinée est cependant agréable, entre belles plages de sable, et grandes plaines agricoles (beaucoup de moutons, quelques vaches, chevaux et ânes)
En fin de matinée, j’arrive à une réserve naturelle, qui parle du « corncrake », une espèce migratrice en voie de disparition dans la région. Elle est connue pour son cri particulier, qui se fait entendre surtout la nuit.
Mais en repartant de la réserve, je tombe sur un groupe de passionnés qui l’indique avoir entendu au moins deux individus de cette espèce. Le cri est en effet surprenant. Mais malgré les jumelles et longues vues dont ils sont équipés, ils ne parviennent pas à observer ces oiseaux, qui ont pour autre particularité de se cacher dans les hautes herbes.
Je me remets alors en route après avoir photographié une autre espèce que j’ai souvent croisée ces derniers jours.
Après avoir passé une petite bosse, je réalise que le plafond nuageux s’est effondré brutalement, et que la brume s’est subitement emparée de la lande. J’ai parfois l’impression d’être seul au monde.
Tout cela donne une toute autre ambiance aux quelques ruines qui émergent des lacs que je rencontre.
Il y a quand même encore quelques soupçons de vie ici ou là.
Sur la fin de la journée, je ne profite pas trop du paysage, bien malmené par le vent qui souffle encore bien.
J’avais envisagé de prendre directement le ferry pour aller sur la prochaine île, mais je n’avais pas de point de chute prévu là-bas. Je me rabats donc sur une petite auberge de jeunesse en libre-service. Il n’y a plus de place pour y dormir, mais je peux planter ma tente à côté et profiter des installations en restant à l’abri.
Et pour bien terminer la journée, John, un retraité en vacances dans la région, propose de me cuisiner du poisson qu’il lui reste et qu’il ne veut pas perdre. Je profite donc d’un très bon repas, encore mieux qu’au restaurant !
Il faudra juste que je retourne à un moment dans ma tente en plein vent pour dormir…
Coucou Olivier,
Je rattrape quelques jours de retard dans tes nouvelles.
Ce voyage n’est pas un long fleuve tranquille mais la beauté des paysages vaut le coup apparemment.
Bonne nuit j’espère !
Le titre est un peu mystérieux pour moi
Se pourrait -il qu’il s’agît d’une faute de frappe ?
Ou un moyen de vérifier que les lecteurs sont attentifs ?
J’avoue être perplexe aussi.
Le repas de poisson de John « mieux qu’au restau » vs la tente en plein vent, je vois là pour ma part deux ambiances bien différentes !
Ou alors plus tôt dans la journée, les deux côtés de la bosse ?
Quant à trouver le nom de l’autre oiseau, notre oiseaulogue y pourvoira 🙂
Un vanneau huppé !
Pour l’explication (sommaire) du titre : https://fr.m.wiktionary.org/wiki/deux_salles,_deux_ambiances
Dans mon esprit, ça faisait surtout référence au contraste entre la météo du matin et celle de l’après-midi, mais l’autre proposition de Christine peut aussi s’appliquer dans ce cas.
J’ai une meilleure appreciation pour le Irish Blessing : … may the road rise to meet you, maybthe sun shine upon your face and may the wind always be at your back 😁