De l’océan Arctique à la Méditerranée
En repartant de l’auberge de jeunesse, je traverse une partie de Rome, en me frayant un passage dans la circulation. Il y a beaucoup de voitures, et c’est parfois un peu le bazar, mais j’ai l’impression que les conducteurs font quand même attention aux cyclistes. Peut-être que la présence de nombreux scooters dans la ville y est aussi pour quelque chose.
Après un petit bout de piste cyclable, dans le même état que les autres routes du pays, l’itinéraire passe par un parc qui entoure des catacombes. Mais celles-ci, ainsi que le parc, sont fermés le mercredi. Je dois donc passer par une petite route parallèle, sur laquelle la circulation est dense, y compris avec des bus qui ont tout juste la place de se croiser !
Je me retrouve juste après sur la Via Appia Antica, une ancienne voie romaine, qui part en ligne droite vers le sud-est pendant 12 kilomètres.
Le beau soleil, et la température assez fraîche, me permettent de bien profiter du tracé, d’autant plus que seules quelques voitures de riverains circulent sur cette route.
Il y a cependant certaines portions qui sont encore couvertes des dalles d’origine, qui ont été bien bougées par le temps. Heureusement, un petit sentier parallèle permet d’éviter une bonne partie des à-coups de la voie.
De chaque côté de la voie, de nombreuses ruines sont encore présentes, plus ou moins bien préservées selon les cas. D’après un panneau d’information, il semblerait que ce soient surtout des tombes et des caveaux qui aient été installés là.
Je retrouve ensuite des routes plus récentes, avec certaines sections très fréquentées, mais avec aussi une bande assez large sur le côté pour me permettre de rouler plus tranquillement.
En avançant tranquillement, bien aidé par un petit vent frais venu du nord, j’arrive en fin de journée au bord de la mer. Alors que j’avais quitté la mer Baltique à Rostock, c’est la mer Méditerranée que je rejoins ici.
Et presque trois mois après avoir démarré mon périple au bord de l’océan Arctique, qui marque la limite nord de l’Europe, j’arrive à cette mer qui marque la limite sud du continent, et qui sera un fil conducteur pour une bonne partie de la fin de mon trajet.
Pour terminer cet article, je vous propose une édition spéciale du suivi par L’avertY, avec pour une fois un article dans lequel je n’interviens pas directement ! 🙂
Max elevation: 157 m
Min elevation: 1 m
Total climbing: 531 m
Total descent: -598 m
La lumière de la Méditerranée est vraiment merveilleuse ! Quel chemin parcouru depuis la Baltique … de te suivre ainsi sur le blog , çà donne une géographie bien différente plus sensible … bonne route ensoleillée !
Que d’histoire et de géographie dans cette journée ! Ca doit en faire des émotions !
Après les pierres du Colisée qui ont dû supporter la souffrance des gladiateurs, l’enthousiasme des spectateurs et les voutes du Vatican sous lesquelles il s’est passé tant de choses, tu quittes Rome par la Via Appia et tu arrives à la Méditerranée que tu visais depuis longtemps !
Malheureusement, la si belle Méditerranée est aujourd’hui le théâtre d’horreurs puisque l’Aquarius est bloqué à Malte et ne peut plus secourir les migrants…
D’ailleurs, je me demandais si tu sentais une ambiance particulière dans cette Italie si populiste….
Et puis, profite bien de la suite du voyage, ne va pas trop vite pour ne pas arriver avant nous…
L’interview et les photos d’Alban donnent un autre éclairage à l’aventure et sont très sympa ! 🙂
Oui, je suis d’accord.
Je me demandais si on aurait de nouveau un récit à deux voix comme avec Audrey mais cette formule est sympa aussi !
Pas trop dur de remonter en selle après cette pause (la plus longue depuis le début, non ?) ?
Et sinon, j’ai une question sur les photos d »Alban : qu’est ce qui chauffe dans le réchaud ? Ça me fait penser à du cervelas dont Clémence raffole en ce moment, mais je doute que ce soit ça…
J’avais déjà fait une pause de deux jours à Berlin. Mais c’est vrai que, même si je me déplace à vélo quand je fais le touriste en ville, ce n’est pas toujours facile de reprendre le rythme après une coupure.
Et pour l’autre question, c’était des petites saucisses, mais le nom devait sûrement être en italien, donc je ne pourrais pas être plus précis.
C’est bien le camping entre la centrale nucléaire et la station d’épuration ? J’espère que t’étais tourné vers la mer…