20% + 20% + … = ?
Lorsque je sors de la tente, le lac a disparu dans un épais brouillard, mais celui-ci se dissipe rapidement pour laisser passer le soleil.
En regardant la carte d’un peu plus près, je réalise que le barrage se situe sur le Tibre, qui va donc me guider jusqu’à Rome.
Mais bien que l’itinéraire suive globalement le fleuve, il n’est pas simplement en légère pente descendante…
En effet, dès le premier village, je passe dans le centre situé sur une colline. Mais c’est en fait de l’extérieur que la vue du village est la plus belle.
J’avance ensuite sur une route/chemin légèrement vallonnée. Il y a parfois plus de trous que de goudrons, et c’est parfois un exercice d’équilibriste pour essayer de limiter les chocs dans les bras et les fesses.
Au niveau du village suivant, le tracé ne monte pas jusque sur le sommet de la colline, mais la petite route qui passe juste en dessous monte droit dans la pente, et j’enchaîne les passages à près de 20% sur quelques centaines de mètres ! Avec le soleil qui tape fort, ce n’est pas facile de faire grimper le vélo !
La pause déjeuner, à l’ombre d’un grand chêne, est bienvenue une fois l’ascension effectuée !
La descente qui suit commence dans les graviers, imposant une vigilance constante aux dérapages du vélo. Mais lorsque je rejoins la route goudronnée, c’est tout de suite nettement plus confortable !
Mais ce n’est que pour mieux arriver au prochain village, qui ne déroge pas à la tradition locale, et est lui aussi bien perché sur sa colline.
Et là aussi, l’itinéraire trace droit dans la pente pour y monter, mais j’ai l’impression que mes cuisses commencent à s’y habituer… Ou alors elles sont trop fatiguées pour ressentir la douleur !
Une fois cette difficulté passée, je ne suis pas au bout de mes peines, avec un enchaînement de petites routes défoncées et de chemins en graviers qui continuent à monter, m’offrant une vue dégagée sur le parcours que je viens d’effectuer.
Lorsque je peux enfin redescendre, je me retrouve nez à nez avec un gros chien qui m’aboie dessus au milieu du chemin. En m’avançant prudemment, il me laisse finalement passer, mais c’est pour mieux me courir après une fois que je suis devant lui. J’amorce alors une descente périlleuse dans les graviers, mais le chien abandonne assez vite la poursuite, et je m’en tire sans égratignure cette fois-ci.
La suite du trajet est bien plus agréable, entre plantations d’oliviers et de noisetiers, avec cependant encore quelques belles montées pour garder le rythme.
En fin de journée, lorsque vient le temps de la recherche de bivouac, je trouve une zone de forêt sur la carte. En arrivant à l’entrée, je découvre qu’il n’y a qu’un sentier de VTT qui la traverse, et que la végétation est très dense en dehors du sentier.
Je décide malgré tout de tenter le coup, et après un bon moment à avancer sur le chemin, je tombe sur une bifurcation qui traverse un ruisseau, et qui me mène dans un petit champ à l’orée du bois.
Il y a là un espace juste suffisant pour planter la tente, et je peux me laver dans le ruisseau.
Il était temps, le soleil est déjà en train de se coucher !
Et ça fait deux jours que j’oublie de poster le lien, mais vous pouvez aussi aller lire la nouvelle interview de L’avertY.
Max elevation: 312 m
Min elevation: 53 m
Total climbing: 1114 m
Total descent: -1076 m
Bon, l’Italie ne semble décidément pas un pays pour le vélo…
En ce qui concerne les chiens du bord de la route, on avait remarqué à l’époque que ce qui semblait les énerver et leur donner envie de courser le/la pauvre cyclotouriste et une fois même de mordre (par chance plutôt des sacoches que des mollets), c’était le mouvement des jambes. Alors quand on en voyait un de loin on tâchait de prendre de l’élan pour passer devant lui sans pédaler…
Bonne chance pour la suite !
Tu es bientôt bon pour venir par chez nous, il (le Krettin ger) pardon Krattinger président de la Haute Saône est en train de goudronner la dernière pente pour atteindre le sommet de la Planche des Belles Filles, « une chaume sommitale », en vue d’une arrivée du Tour de France. Il parait que ce sera du 24%.Un nouveau slogan de l’ASO « arrivée du tour en pleine nature »
Ne te laisse pas surprendre par les nombreux panneaux , surtout celui qui manque « accotement non stabilisé » et regarde bien ta route….Tant mieux si ce n’est que du « vernis » qui est parti, ce n’est pas trop grave, reste vigilant.
je ne supporte pas les chiens en vélo, on devrait avoir le droit au port d’arme pour se défendre de ces animaux divagants.