Y’a plus de chemin !
Je profite autant que possible du lit de l’auberge de jeunesse, et je ne reprends donc la route qu’en fin de matinée.
Je retombe sur le tournage de film que j’ai vu hier, mais il n’y a pas d’action au moment où je passe. La rue que je dois emprunter est bloquée pour les besoins du tournage, mais je peux facilement la contourner.
Je roule alors le long de l’Arno, sur des chemins plus ou moins bien entretenus, puis sur des petites routes bordées par les hauts murs des propriétés du coin, et enfin sur une grande route bien fréquentée sur plusieurs kilomètres.
Lorsque je quitte cette route, je cherche un peu d’ombre pour m’arrêter manger, mais même en étant à l’abri du soleil, il fait encore très chaud.
Juste après le repas, je m’allonge sur un banc pour faire une petite sieste, mais je suis réveillé par quelques gouttes de pluie. Je me remets alors en selle, en espérant éviter les gros orages qui arrosent les localités voisines.
C’est une belle montée qui m’attend, et si la pluie tombe encore timidement, le soleil n’a pas pour autant disparu, et il fait toujours aussi chaud.
En redescendant dans la vallée, précisément là où l’orage sévissait auparavant, je constate que celui-ci s’est écarté, et que même si la route est bien mouillée, je peux avancer au sec, dans une atmosphère bien rafraîchie par la pluie.
Un peu plus loin, je me retrouve à nouveau à rouler sur des chemins. Mais cette fois-ci, la pluie a transformé la poussière bien sèche en une boue bien collante, qui vient tapisser tout le vélo et les sacoches.
J’arrive alors au niveau d’un petit pont, dont les cinq marches nécessaires pour le gravir m’obligent à porter le vélo et tout son chargement.
En redescendant du pont, le chemin disparaît entre les hautes herbes et les buissons qui ont envahi la zone.
J’essaie malgré tout d’avancer un peu, mais un peu plus loin le chemin disparaît pour de bon, remplacé par des arbustes épineux. Je décide donc de faire demi-tour, et de chercher un itinéraire alternatif. Ceci implique de devoir repasser le pont, en portant à nouveau le vélo, puis de retraverser la zone boueuse…
Une fois la manœuvre effectuée, un vttiste qui arrive de l’autre côté du pont, me confirme que ça ne passe pas, et qu’il faut passer ailleurs.
Je retourne donc sur la route, qui malgré la circulation, me permet de progresser bien plus facilement, le revêtement étant tout neuf.
Une fois que j’ai retrouvé l’itinéraire, après quelques kilomètres, je passe dans des petits villages toscans, en suivant la route qui se moque bien du relief. J’enchaîne donc plusieurs rampes bien raides, dont une avec une pente de 16% !
La journée étant déjà bien avancée, je me mets en quête d’un lieu pour passer la nuit. Je trouve finalement un chemin qui s’enfonce dans la forêt sans déboucher nulle part. C’est donc là que je décide d’installer ma tente pour dormir.
Max elevation: 300 m
Min elevation: 48 m
Total climbing: 750 m
Total descent: -627 m
Ils sont forts en voies sans issue, en Toscane ! Mais aussi en cuisine, alors profite bien de la gastronomie locale 🙂
Ah! quand il y a des hauts murs c’est toujours bizarre ! de riche propriétaire,des individus pas claires, une résidence de maffiosi ou tout simplement d’honnêtes citoyens ….au choix
C’est un peu le parcours du « combattant »ton pont et le chemin abandonné..la signalétique laisse à désirer.!
Tu es un vrai jongleur avec la pluie et les nuages n’ont plus de secret pour toi!!