Retour en Allemagne
La nuit a été encore bien arrosée, mais il ne pleut plus quand je me lève. En sortant de la tente, je découvre sur la colline en face un château, que je n’avais même pas aperçu en arrivant la veille.
J’essaie de faire un peu sécher la tente, mais c’est peine perdue. Tant pis, je la remballe mouillée, mais à part ça et les gants, toutes les autres affaires sont encore sèches !
Je donne les premiers coups de pédale en apercevant presque le soleil derrière les nuages, mais après quelques kilomètres, la pluie me fait savoir qu’elle est toujours bien présente.
Je continue néanmoins en suivant toujours le Danube au plus près, sur une belle piste cyclable.
J’arrive ensuite à un coude du fleuve assez marqué, mais en étant au ras de l’eau, c’est difficile de se rendre compte de la courbe. Quelques photos affichées sur des panneaux explicatifs offrent cependant un aperçu avec un peu plus de hauteur.
À partir d’ici, la piste cyclable longe une route assez fréquentée, et je réalise d’autant plus combien c’était agréable de rouler auparavant sans bruit de moteur.
Entre deux petites averses, j’aperçois régulièrement des châteaux qui dominent la vallée, perchés sur les collines qui encadrent le fleuve.
Je trouve un abri pour m’arrêter pour manger à Engelszell, à côté d’une belle église. Après m’être rassasié, je vais visiter les lieux. L’intérieur est très décoré, dans un style baroque bien marqué, mais avec un plafond qui semble bien plus moderne.
C’est juste après ce village que je retrouve la frontière avec l’Allemagne, qui se fait au niveau du fleuve.
Je roule toujours du côté autrichien, mais ce que je n’avais pas remarqué sur la carte, c’est qu’une petite enclave allemande s’est incrustée sur la rive sud du fleuve. Après l’avoir quittée en remontant l’Elbe, je me retrouve donc de nouveau en Allemagne, en remontant le Danube cette fois-ci.
J’arrive alors au niveau de la ville de Passau, et en découvrant celle-ci depuis le bord du fleuve, je décide d’aller voir d’un peu plus près le centre ville.
En circulant dans les petites rues pavées, je monte jusqu’à la cathédrale. Celle-ci est également décorée de manière assez chargée, autant au niveau des peintures que des sculptures.
Mais elle abrite aussi le plus grand orgue de cathédrale au monde, qui est malheureusement muet lors de ma visite.
Je poursuis ma découverte la ville, qui a la particularité d’être à la confluence de trois rivières : l’Ilz arrive du nord, le Danube de l’ouest, et l’Inn du sud. Les eaux de couleurs différentes de chaque rivière se mélangent dans ce qui n’est alors plus que le Danube.
Je termine la journée dans un petit camping au bord de l’Ilz. Il n’accueille que des tentes, et ce ne sont donc que des cyclistes qui sont là pour la nuit.
Je rencontre en particulier deux retraités, un français et un allemand francophone, qui roulent le long de l’EuroVelo 6 jusqu’en Roumanie, et nous discutons de nos aventures respectives avant d’aller nous coucher.
Max elevation: 327 m
Min elevation: 277 m
Total climbing: 633 m
Total descent: -619 m
Pas bien bleu le Danube… Dommage ! Heureusement les églises sont colorées, sinon on croirait presque que tu fais des photos en noir et blanc, avec de beaux reflets…
En ce dimanche de la création (fêté par les chrétiens, relayé par le pape https://www.egliseverte.org/actualites/journees-eglise-verte-pour-la-creation-du-1-septembre-au-4-octobre/), c’est l’occasion de te dire merci de nous faire découvrir beaucoup de richesses de la nature et puis d’autres créées par les humains : même si les églises baroques sont un peu chargées à notre goût, on imagine tout le travail qu’elles représentent ainsi que la foi et l’émotion de ceux qui les ont façonnées !
Garde le moral malgré la pluie, et sache qu’on te soutient à fond, à distance (et au chaud ?!). C est vraiment super de traverser ainsi l Europe avec toi grâce à ton « journal de bord ». Mille mercis.
Bises
J’ai été intriguée par la partie de plafond de Engelszell qui est au premier plan, alors je suis allée regarder de plus près. Elle date de 1957, et l’auteur en est Fritz Fröhlich http://www.fritz-froehlich-sammlung.at/fresken/. Quant à l’église, il s’agit de la seule abbaye cistercienne trappiste d’Autriche http://www.stift-engelszell.at/start/. Les moines y fabriquent de la bière et des liqueurs qui peuvent être testées lors des visites guidées 🙂