Le feu ça brûle, et l’eau ça mouille

Comme la météo l’avait annoncé, il fait bien moins beau aujourd’hui, et la première averse de la journée intervient au moment où je quitte le camping, mais elle ne dure pas bien longtemps.
L’avantage, c’est qu’il fait aussi beaucoup moins chaud que ces derniers jours !

J’assiste ensuite à un ballet aérien de trois canadairs, qui viennent remplir leurs réservoirs sur le lac à côté duquel je passe.
Un peu plus loin, ce sont deux camions de pompiers qui sont en train de pomper l’eau d’un autre lac pour refaire leurs réserves.
Alors quand sur la même route, je commence à sentir puis à voir de la fumée, je me dis que je suis finalement tombé sur un des incendies de forêt que je redoute depuis plusieurs jours. Mais ni les pompiers, ni les passants à qui je demande s’il y a un risque, ne semblent spécialement affolés. Donc je me dis qu’il ne doit pas y avoir de danger, et comme c’est en descente, j’en profite pour quitter rapidement le secteur.

Je quitte alors la forêt, pour traverser une grande plaine de terres agricoles, avec des champs à perte de vue, des troupeaux de vaches, et quelques chevaux ici et là.

En début d’après-midi, en progressant plein sud, je suis une ligne de démarcation qui se forme dans le ciel. Sur ma gauche, à l’est, c’est le côté très sombre, avec des orages et de la pluie manifestement assez intense. De l’autre côté, à l’ouest, c’est au contraire bien plus lumineux, avec le soleil qui fait même quelques percées entre les nuages.
Au fur et à mesure que j’avance, il semble que les deux côtés se livrent un féroce combat, avec l’un ou l’autre prenant successivement l’avantage.
J’ai donc droit à quelques averses, qui restent heureusement assez légères, et je sèche très rapidement dès qu’elles s’arrêtent.

En fin de journée, le côté obscur abandonne la partie, et le ciel se dégage progressivement. Mais la météo annonce encore de la pluie pour cette nuit et demain matin.

Sur la fin de mon trajet du jour, alors que leur présence est annoncée régulièrement par les panneaux positionnés aux bords des routes, je peux voir pour la première fois un élan, au bord d’un champ !
Il m’observe quelques secondes, puis il déguerpit aussitôt, ne me laissant pas le temps de le prendre en photo…
Un tout petit peu plus loin, c’est un petit chevreuil que j’aperçois dans la forêt. Mais lui non plus ne prend pas la pose, et part se cacher derrière les arbres.

Je termine ma journée à Askersund, situé à la pointe nord de Vättern, l’un des deux grands lacs au centre de la partie sud de la Suède.
Je discute un peu avec mon voisin de camping, un suisse parti de chez lui à vélo pour aller rendre visite à sa sœur, qui habite à Uppsala, au nord de Stockholm.

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