Un peu de culture
Aujourd’hui, c’est une journée de repos, où je ne progresserai pas sur l’itinéraire de l’EuroVelo 7.
Je prends quand même mon vélo pour aller jusqu’à Gammelstad, à environ 10 kilomètres au nord de Luleå. Pour cela, je trouve un itinéraire cyclable qui longe la rivière, à l’ombre des arbres, c’est bien agréable !
La ville-église de Gammelstad (« la vieille ville ») est inscrite sur la liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO. La particularité d’une ville-église est d’être établie autour d’une église (normal !), entourée d’une multitude de petites maisons, où les habitants de la région viennent passer la nuit lors des cérémonies religieuses.
Il y a plus de 400 de ces maisons, très sommaires, à Gammelstad, qui est la plus grande des villes-églises encore existantes.
L’église date du XV° siècle, et fût érigée comme symbole de la puissance de l’État et de l’Église dans la région.
Autour de cette église, et du port associé, la ville de Luleå a été créée au XVII° siècle comme lieu d’échange à l’embouchure du fleuve. Mais seulement quelques années plus tard, en raison de la hausse du niveau du sol (9 millimètres par an), le port ne pouvait plus recevoir les bateaux de plus en plus gros. La ville a donc dû être déplacée à son emplacement actuel, plus proche de la côte.
Gammelstad s’est donc recentrée sur son but premier, les attributions religieuses.
Aujourd’hui, la ville fonctionne toujours autour d’événements qui sont l’occasion pour les habitants de la région de se retrouver dans leurs maisonnettes.
En bordure de la ville, un musée en plein air permet de découvrir des habitations traditionnelles du XVIII° au début du XX° siècle, et ainsi d’avoir un aperçu de la vie des habitants de la région à ces différentes époques.
Pour rentrer par un itinéraire différent de celui emprunté ce matin, je choisis de passer par une réserve naturelle, avec sur le chemin un poste d’observation des oiseaux. Grave erreur !
La réserve naturelle étant située autour de marais, la zone est envahie de moustiques, mouches, taons et autres bestioles tout aussi sympathiques. Problème, j’ai laissé mon anti-moustique dans ma chambre. Re-grave erreur !!
D’autre part, au départ du sentier, à la base prévu pour les piétons, il est demandé aux vélos de rester sur les sentiers balisés. J’en déduis que ça doit passer à vélo. Re-re-grave erreur !!!
Je m’élance donc sur mon vélo sur le chemin, mais très vite je dois mettre pied à terre, soit en raison des très nombreuses racines au milieu du chemin, soit parce que le sentier est constitué de cheminements en bois de 30 centimètres de large. Et dès que je ralentis, j’ai droit à une nuée de moustiques qui fondent sur moi en quelques secondes.
J’ai donc passé les 4 kilomètres à courir en poussant mon vélo (heureusement pas chargé !) pour essayer de quitter le plus vite possible cet enfer, et pour terminer en beauté, c’est au milieu des orties que je termine cette expédition.
J’ai quand même réussi à atteindre la tour d’observation des oiseaux, tout ça pour apercevoir quelques mouettes qui sont les mêmes que celles que l’on peut voir en ville…
Je suis soulagé de pouvoir retrouver une piste cyclable qui me ramène en ville, enfin débarrassé de toutes ces menaces.
Résultat des courses, j’ai une alternance de boutons de toutes sortes et de griffures sur les jambes, les bras relativement préservés, et tout l’alphabet en braille dans le cou. Mais je crois que je commence à être immunisé, puisque je ne ressens plus tellement de démangeaisons.
Du coup, pour la soirée, je reste tranquillement en ville, puis je prépare mes affaires pour reprendre la route demain.
Max elevation: 19 m
Min elevation: 1 m
Total climbing: 77 m
Total descent: -77 m
Merci pour cette description très culturelle….. Mais que sont les attributions religieuses ?
J’ai utilisé l’expression par opposition au commerce qui s’était fortement développé autour du port.
La création de la nouvelle ville, avec le déplacement du port, a été l’occasion de recentrer la vieille ville autour de l’église.
Je sais pas si c’est beaucoup plus clair, mais il est tard, donc je vais me coucher 🙂
Oui merci. Bonne nuit
La question qui me taraude au fil de ton blog, c’est: mais où sont les zabitants? parce que, à part les touristes , les seuls êtres vivants autochtones que j’ai vus sont des rennes. Les gens ne viennent que pour les fêtes religieuses auxquelles tu fais allusion? il doit bien y avoir quelques personnes pour faire visiter cet écomusée et tenir les magasins où tu t’approvisionnes, et les campings où tu séjournes.
L’église est remarquable, avec un style un peu rococo, mais très différent de ce que j’ai vu par ailleurs. Comme quoi l’imagination humaine est infinie dans ce domaine.
Merci de nous faire partager tes découvertes.
C’est vrai que pour l’instant je n’ai pas eu tellement d’occasions de croiser des locaux, à part aux supermarchés ou aux campings, mais les contacts avec eux sont assez brefs.
Quand je passe dans les villages, il n’y a pas grand monde dehors. Je ne sais pas si les gens sont au travail ou en vacances, ou s’ils restent planqués chez eux à cause de la chaleur ou des moustiques.
Et ceux qui sont dehors s’adonnent généralement à l’activité principale du coin : passer la tondeuse sur le petit carré devant la maison, dès que l’herbe dépasse de quelques millimètres la hauteur réglementaire 🙂
Mais ils sont quand même quelques uns à me saluer lorsqu’ils me voient passer sur mon vélo !
Bonjour Tonton elles sont très belles tes photos . Pauline
oui je suis d’accord avec toi, Pauline !